La conformité aux exigences du Référentiel National Qualité (RNQ) est indispensable pour obtenir la certification Qualiopi. Le critère 2, centré sur l’identification des objectifs et l’adaptation des prestations aux publics bénéficiaires, joue un rôle fondamental dans la crédibilité de l’offre de formation. Dès le début de la démarche qualité, les documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi doivent démontrer une ingénierie pédagogique cohérente, structurée et alignée sur les besoins des bénéficiaires. Ces documents permettent de prouver la pertinence de la formation proposée, son adéquation avec les objectifs opérationnels et sa capacité à s’adapter à différents profils. En audit initial comme lors des audits de surveillance, l’absence ou l’imprécision de ces documents est une cause fréquente de non-conformité. Or, chaque indicateur (du 4 au 8) demande une démonstration factuelle. L’enjeu est donc de produire des éléments de preuve pertinents, organisés et traçables. Pour les organismes qui souhaitent réussir leur certification du premier coup, il est fortement recommandé de préparer ces éléments en amont, en les intégrant dans un système documentaire centralisé et à jour. Vous préparez un audit ou souhaitez sécuriser votre démarche qualité ? Remplissez notre formulaire pour obtenir un accompagnement personnalisé et conforme aux dernières exigences du guide RNQ version 2024. Ne laissez pas le critère 2 être un point faible de votre audit : anticipez et structurez vos documents dès maintenant.

Comprendre le critère 2 de Qualiopi et ses enjeux

Objectif global du critère 2 dans le RNQ

Le critère 2 du Référentiel National Qualité (RNQ) vise à garantir que les actions de formation sont conçues de manière rigoureuse, en cohérence avec les besoins identifiés des bénéficiaires. Il impose une méthodologie structurée, partant de l’analyse du besoin jusqu’à la mise en œuvre pédagogique. Cette exigence repose sur l’idée que la qualité d’une formation ne peut être évaluée uniquement sur ses résultats, mais aussi sur la manière dont elle a été pensée en amont. Ainsi, pour répondre à ce critère, l’organisme doit démontrer sa capacité à définir des objectifs clairs, adaptés et mesurables. Il doit également prouver que les modalités pédagogiques, les contenus et les moyens mobilisés sont ajustés à la fois aux objectifs visés et au public ciblé. Le critère 2 s’applique à toutes les catégories d’action (formation, VAE, bilan de compétences, apprentissage), avec des spécificités selon les cas. Les documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi doivent donc être contextualisés, précis, et refléter une ingénierie pédagogique conforme. Cette exigence structurelle permet à l’auditeur de juger de la robustesse du dispositif mis en place, bien avant l’exécution de la prestation. En somme, le critère 2 incarne la dimension qualitative de la conception pédagogique. Il oblige le prestataire à formaliser sa démarche dès les premières étapes du parcours apprenant. Pour bien s’y conformer, il est essentiel de disposer de preuves tangibles, actualisées et alignées avec les exigences du guide RNQ version 2024.

Pourquoi les indicateurs 4 à 8 sont essentiels pour la conformité

Les indicateurs 4 à 8 du RNQ forment le socle méthodologique du critère 2. Ils permettent à l’organisme de formation de démontrer que ses prestations sont adaptées, cohérentes et centrées sur l’atteinte des compétences visées. Ces cinq indicateurs ne sont pas indépendants : ils doivent être traités comme un processus logique et interconnecté. L’indicateur 4 valide l’analyse des besoins du bénéficiaire. Il montre que l’action de formation répond à un besoin réel, identifié en lien avec le bénéficiaire, l’entreprise ou le financeur. L’indicateur 5 exige que les objectifs pédagogiques soient opérationnels, mesurables et alignés sur les compétences attendues. L’indicateur 6, quant à lui, porte sur la cohérence entre les objectifs définis, le public visé, et les modalités pédagogiques mises en œuvre. L’indicateur 7 entre en jeu lorsqu’une certification est visée : il oblige l’organisme à démontrer l’alignement entre les contenus de la formation et le référentiel de la certification RNCP ou RS. Enfin, l’indicateur 8 traite du positionnement initial du bénéficiaire. Il s’agit de mesurer les écarts entre les acquis d’entrée et les compétences attendues pour ajuster la formation. Chacun de ces indicateurs nécessite la production de documents spécifiques, qui seront examinés en détail par l’auditeur. En cas de manquement, une non-conformité majeure peut être prononcée. Maîtriser ces indicateurs est donc capital pour sécuriser la conformité. Les documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi doivent être cohérents entre eux, et refléter une démarche pédagogique construite, et non improvisée.

Conséquences d’une non-conformité lors de l’audit Qualiopi

Lors de l’audit Qualiopi, les indicateurs du critère 2 sont scrutés avec une attention particulière. En effet, leur non-conformité est généralement considérée comme majeure, même en cas de respect partiel. Cela signifie qu’un simple manque de précision ou un document absent peut entraîner un avis défavorable. Les conséquences d’une telle non-conformité sont lourdes. Tout d’abord, l’obtention ou le renouvellement de la certification est suspendu jusqu’à régularisation. Cette situation bloque l’accès aux financements publics ou mutualisés (CPF, OPCO, Pôle emploi), ce qui peut impacter directement l’activité de l’organisme. En outre, une non-conformité au critère 2 remet en cause la crédibilité de l’offre pédagogique. Elle indique à l’auditeur que l’ingénierie de formation n’est pas maîtrisée ou formalisée. Cette perception nuit à la réputation du prestataire auprès des partenaires et des bénéficiaires. Pour éviter cela, il est impératif de constituer un dossier documentaire solide : grilles d’analyse des besoins, fiches d’objectifs, déroulés pédagogiques, référentiels de certification et tests de positionnement doivent être disponibles, clairs et datés. Ces éléments doivent également refléter une personnalisation des parcours. Il ne s’agit pas de fournir des modèles génériques, mais bien de démontrer une adaptation aux publics ciblés. La maîtrise des documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi constitue donc un enjeu stratégique. En cas d’audit prochain, il est fortement conseillé de faire appel à un expert qualité pour une revue critique des preuves disponibles. Cela permet de corriger les failles avant l’audit et d’optimiser ses chances de conformité.

Les exigences documentaires pour chaque indicateur du critère 2

Indicateur 4 : Analyse du besoin du bénéficiaire

L’indicateur 4 demande à l’organisme de formation de démontrer qu’il a réalisé une analyse des besoins du bénéficiaire, en lien avec l’entreprise ou le financeur, si applicable. Cette analyse constitue la première étape de la démarche pédagogique et conditionne la pertinence de l’offre proposée. Elle permet d’adapter le parcours aux attentes du public et d’assurer la cohérence avec les objectifs visés. Parmi les documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi, ceux attendus ici sont variés : grilles d’analyse de besoins, comptes rendus d’entretiens individuels, formulaires d’admission, ou encore diagnostics partagés. Ces éléments doivent prouver que le besoin a été identifié de manière formalisée. Si l’analyse est réalisée par un tiers (par exemple un financeur), le prestataire doit montrer qu’il en a tenu compte dans la conception de la formation. Pour les CFA ou formations en alternance, cette analyse doit inclure une vérification de la cohérence entre les missions proposées par l’entreprise et la certification visée. Dans le cas des bilans de compétences, des outils spécifiques comme la grille APS (Analyse Partagée de Situation) sont utilisés. En cas de publics spécifiques (ex. personnes en situation de handicap), il convient de mentionner les besoins en compensation identifiés dès cette phase. Une non-conformité à cet indicateur est systématiquement considérée comme majeure. Il ne suffit donc pas de recueillir une intention d’inscription. Il faut une preuve claire d’analyse et une traçabilité du lien entre besoin, objectifs et contenu. Structurer ces preuves en amont vous permet d’éviter tout blocage lors de l’audit initial.

Indicateur 5 : Définition des objectifs opérationnels et évaluables

L’indicateur 5 exige que les objectifs pédagogiques des prestations soient à la fois opérationnels, évaluables et contextualisés. Cela signifie qu’ils doivent être observables, mesurables et directement liés aux compétences à acquérir. Ces objectifs constituent le cœur de l’ingénierie pédagogique et doivent être définis avant toute mise en œuvre. Parmi les documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi, les éléments attendus ici sont des fiches objectifs, des tableaux de correspondance compétences/objectifs, ou encore des extraits de programmes précisant les acquis visés. Ces documents doivent faire apparaître des indicateurs de performance clairs. Par exemple, « Être capable d’animer une réunion en distanciel » est un objectif mesurable, contrairement à « Apprendre à mieux communiquer ». Lorsque la prestation est certifiante, les objectifs doivent être strictement alignés avec ceux du référentiel RNCP ou RS. Pour les bilans de compétences, il s’agira de fixer des objectifs relatifs à la clarification du projet professionnel. Le prestataire doit être en mesure de prouver la co-construction des objectifs avec le bénéficiaire, notamment via des entretiens ou des questionnaires. Cette co-construction est essentielle pour prouver l’adaptation de la formation. En audit, l’absence d’objectifs clairement définis est considérée comme une non-conformité majeure. Il est donc essentiel de ne pas se contenter d’un programme généraliste. Les objectifs doivent être individualisés ou au minimum personnalisables. Une bonne pratique consiste à utiliser un modèle de fiche objectif par action ou par bloc de compétences. Cela facilite le contrôle et la lisibilité pour l’auditeur, tout en garantissant la conformité documentaire attendue.

Indicateur 6 : Mise en œuvre adaptée des contenus et modalités

L’indicateur 6 concerne la mise en œuvre des prestations, plus précisément l’adéquation entre les objectifs définis, les caractéristiques des publics, et les modalités pédagogiques mobilisées. Le prestataire doit démontrer que la formation ne repose pas sur un contenu générique, mais qu’elle est construite spécifiquement pour répondre aux besoins identifiés. Les documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi à fournir ici incluent : déroulés pédagogiques, guides de formation, fiches séquence, outils d’accompagnement, et calendriers. Ces éléments doivent mettre en évidence la structure logique du parcours : progression pédagogique, articulation des modules, diversité des supports, formats proposés (présentiel, FOAD, blended learning). Pour les formations à distance, les modalités synchrones et asynchrones doivent être détaillées, ainsi que les dispositifs d’assistance technique et pédagogique. En cas de publics spécifiques (ex. PSH), les modalités doivent mentionner les adaptations possibles : formats accessibles, supports spécifiques, organisation des rythmes. Pour les CFA, des références aux missions confiées par l’entreprise et à leur intégration dans le parcours sont également attendues. Une simple mention des modalités générales ne suffit pas. L’auditeur cherchera à établir une cohérence stricte entre les objectifs du programme et les moyens pédagogiques mis en œuvre. En l’absence de cette cohérence, une non-conformité majeure peut être prononcée. L’enjeu est donc de prouver que chaque prestation est conçue de manière structurée, ciblée et adaptée. Un conseil : regroupez ces documents dans une trame unique par action, ce qui facilitera leur présentation et leur mise à jour en vue de l’audit.

Préparer un audit Qualiopi : preuves et bonnes pratiques

Indicateur 7 : Adéquation aux exigences des certifications visées

L’indicateur 7 s’applique exclusivement aux prestations menant à une certification professionnelle enregistrée au RNCP ou au RS. Il oblige le prestataire à démontrer que le contenu de la formation est conforme au référentiel de compétences et d’évaluation de la certification visée. Cette exigence implique une lecture fine des référentiels et une traduction pédagogique fidèle. Pour répondre aux attentes, les documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi doivent inclure un tableau de correspondance entre les séquences de formation et les blocs de compétences. Ce document permet à l’auditeur de vérifier que chaque compétence exigée est bien couverte. Il est également nécessaire de produire des éléments tels qu’une habilitation à former (si le prestataire est certificateur) ou une convention de partenariat avec l’organisme certificateur (dans le cas d’une co-traitance). En complément, le programme de formation, les contenus détaillés, et les supports pédagogiques doivent faire apparaître cette adéquation de manière explicite. Un défaut d’alignement est souvent interprété comme une non-conformité majeure, surtout si les intitulés sont approximatifs ou s’éloignent du vocabulaire du référentiel. Une bonne pratique consiste à intégrer directement les blocs RNCP ou RS dans le plan de formation, afin de structurer l’ingénierie autour des exigences officielles. Enfin, lors de l’audit, l’auditeur peut demander à voir comment cette adéquation est expliquée aux formateurs, ce qui nécessite de former son équipe à l’usage du référentiel. Un travail de fond indispensable pour garantir la conformité.

Indicateur 8 : Positionnement et évaluation des acquis à l’entrée

L’indicateur 8 impose la mise en place de procédures permettant d’évaluer les acquis du bénéficiaire à l’entrée de la formation. L’objectif est d’identifier les écarts entre les compétences déjà maîtrisées et les objectifs visés par la formation. Cette évaluation initiale permet de personnaliser le parcours et de vérifier les prérequis nécessaires. Les documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi à présenter incluent des tests de positionnement (QCM, cas pratiques, entretiens), des outils d’auto-évaluation, des grilles de compétences, ou encore des procédures formalisées d’analyse des diplômes, titres ou expériences antérieures. Ces éléments doivent être datés, reliés au bénéficiaire et conservés dans son dossier de formation. Lorsqu’aucun prérequis n’est exigé, il est important de le mentionner clairement dans les supports contractuels et d’information. Dans le cas d’un accompagnement VAE, la recevabilité peut également servir de base au positionnement. Pour les formations certifiantes, les prérequis doivent être cohérents avec ceux du RNCP ou RS, ce qui nécessite une lecture attentive des fiches France Compétences. L’évaluation à l’entrée peut être réalisée au moment de l’admission ou au démarrage effectif de la formation. Toutefois, son absence ou son caractère informel conduit systématiquement à une non-conformité (mineure si l’outil est incomplet, majeure si inexistant). Une stratégie efficace consiste à intégrer le positionnement dans un parcours numérique (via un LMS), ce qui facilite la traçabilité. La procédure doit également préciser les suites données : adaptation du parcours, renforcement des acquis ou validation des prérequis. Le positionnement initial n’est pas une formalité : c’est une exigence réglementaire et pédagogique essentielle.

Exemples de documents à fournir et astuces pour les auditeurs

Pour garantir une conformité optimale lors de l’audit Qualiopi, il est essentiel de préparer un dossier documentaire structuré, complet et actualisé. Chaque indicateur du critère 2 (du 4 au 8) doit faire l’objet d’un ou plusieurs documents justificatifs, contextualisés selon le public, la prestation et les modalités pédagogiques. Voici une synthèse des documents pour le critère 2 de la certification Qualiopi à prévoir : pour l’indicateur 4, il s’agit de grilles d’analyse de besoins et de comptes rendus d’entretien. Pour l’indicateur 5, les fiches d’objectifs pédagogiques et référentiels de compétences sont essentiels. Concernant l’indicateur 6, il convient de fournir les déroulés pédagogiques, guides de formation et modalités techniques. Pour l’indicateur 7, le tableau de correspondance entre contenus et référentiel RNCP/RS est indispensable. Enfin, pour l’indicateur 8, les tests de positionnement et les procédures d’analyse des acquis doivent être clairement établis. Une bonne astuce consiste à créer un tableau de synthèse par indicateur, avec pour chaque élément : le nom du document, sa localisation (répertoire), sa date de mise à jour, et son lien avec l’indicateur. Cela facilite la navigation de l’auditeur dans les preuves fournies et renforce la lisibilité du système qualité. Il est également conseillé de nommer les documents de manière standardisée (ex. : « Ind5_Objectifs_PPT_Fiche.pdf »). Anticiper les questions de l’auditeur, former les équipes, et maintenir une logique de traçabilité documentaire sont les piliers d’un audit réussi. Ne laissez rien au hasard : la qualité de votre préparation se reflétera dans la fluidité de l’entretien avec l’auditeur et dans l’évaluation finale.